The Raconteurs - Steady As She Goes
envoyé par vodka33

je suis amère. Je sais pas si un jour je serai satisfaite. j'en doute. je suis mal, tout le temps, merde. j'en ai marre, jai épuisé tout le champ lexical du dégoût. j'ai envie d'autre chose.
les autres m'épuisent. je comprends décidement rien. je suis pas faite pour vivre en société. jérémy disait qu'il avait envie de partir. j'en ai infiniment plus besoin que lui. mais je suis pas dans sa tête, peut-être que je me trompe totalement. j'ai juste envie d'autre chose.
j'ai eu plusieurs sentiments bizarres aujourd'hui. je me suis sentie rejettée, mal accueillie alors que je venais sans intentions mauvaises. même si c'est pas grand chose, ça m'a un peu blessé, au fond. et puis je me suis sentie esseulée et oisive. vide en gros. bizarre, c'est pas du tout ce que j'attendais. je maîtrise pas mes réactions. je dépends peut-être trop des autres. j'ai horreur de ça.
et merde. je m'en fous.

Je sais pas ce qui m'a pris. J'ai pleinement réalisé ma connerie. Ca s'est passé il y a un peu plus d'un an, et c'est seulement hier que j'ai découvert à quel point je pouvais être cruelle, amorale, sadique... Je regrette tellement. Il a fallu que la même chose m'éclate à la gueule pour que je comprenne, et encore j'ai fait bien pire je trouve. Je sais pas si je pourrai encore vivre la conscience tranquille. Je sais pas trop si s'excuser maintenant est bien. Je me dis "mieux vaut tard que jamais". J'ai quand même appris quelque chose de ça, c'est de ne jamais s'engager à la légère. Un engagement, c'est pas pour un temps. Ce sera ma règle éthique n°1. (pour une fois que je suis fière d'en avoir une...)
Ce qui est drôle, c'est qu'il m'a dit lui-même que j'arrivais pas à retenir des leçons de mes erreurs. C'est fou comme il était lucide. J'étais pas assez cérébrée à l'époque pour comprendre de quoi il me parlait...(nié..) Maintenant que je suis dégrungisée disons, je vais pouvoir mettre un peu d'ordre, quitte à dépoussiérrer certains souvenirs. Je suis en pleine rédemption. (ça me fait rire pourtant je suis sérieuse..)
Le plus difficile, c'est de savoir comment s'y prendre. Je l'appelerai pas, ça c'est sûr.Le revoir, ça ferait brutal. Pas tout de suite peut-être. Lui envoyer un message, c'est distant et il va sûrement trouver ça lâche, mais pourtant c'est pas possible de paraître plus lâche que je ne le suis... Alors parfait, c'est digne de moi.
Non, faut que j'arrête, j'ai changé. Je suis plus l'enfant sauvage merde. Il faut que j'y réfléchisse. Il faut faire quelque chose. Même un truc con, ridicule, je m'en fous, je le fais. De toutes façons même le truc le plus idiot qui soit sera pas aussi idiot et puéril que ce que j'ai pu lui faire.

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On a pas besoin d'être brutalisés. Parfois je m'en veux d'être agressive. J'aimerais bien être plus calme parfois. ça se choisit pas. J'ai mal au ventre. Le temps est merdique. Je me déçois sérieusement. Je me désiste toujours pour beaucoup de choses. Bref rien à dire. Juste envie d'oublier.

J'ai le sentiment d'avoir perdu beaucoup ces temps-ci. Tant sur un plan intérieur et intime qu'autour de moi. C'est confus, je sais pas trop. Je suis plus trop en adéquation avec le monde extérieur, je suis une hypertrophie de l'espace. J'ai pas envie de ressembler à quelqu'un et surtout pas envie que quelqu'un me ressemble, pauvre de lui. Je suis une loque. Je laisse passer le temps en vivant de ma fiction cérébrale (non ce n'est pas que mon cerveau est une fiction, c'est qu'il me permet de me faire des films...) et là je me demande combien de temps je vais poursuivre sur cette voie. Il va bien falloir que je me réveille un jour ou l'autre. Mais là je suis vraiment trop fatiguée je peux pas. C'est au-dessus de mes forces. Je décide de lancer un défi au destin en lui disant "catch me if you can !". Je reste apathique et je verrai bien ce que ça donne. Que faire quand on ne sait pas quoi faire? ben rien. Pas de prise de tête, je suis là, j'existe, c'est déjà ça non?

    Ca mène peut-être pas à grand chose de dire ça mais j'en ai ras le cul. J'en ai marre des obligations, des devoirs, des principes, de devoir réfléchir, d'être seule le soir, d'être paumée, des institutions administratives, des gens qui sourient pas, des gens qui sourient, des gens qui me regardent, des gens qui travaillent, des gens motivés, des gens sûrs d'eux, des gens en général peut-être... Mais sans les gens, je serai encore plus paumée. Ou peut-être pas parce qu'il n'y aurait pas de normes et donc pas d'infuence, pas de modèle social, affectif, pas de concurrence, compétition, pas de loi du plus fort, pas d'affligence, pas de "m'as tu vu"... ca peut être mieux.
J'aime pas les gens autour de moi. J'aime personne vraiment en fait. Ca a l'air cruel de dire ça mais je pense qu'il y a une part de vérité. Bien sûr tout est relatif . C'est plutôt que je me force à ne pas les aimer. En réalité, je pense que je peux pas vivre sans eux. Et c'est cette contradiction qui me perturbe. Je sais pas si je peux aimer les gens. Je sais pas si j'en suis capable, parce que beaucoup de choses me dégoûtent à travers eux. Je dirais pas que je suis dégoûtée de la vie parce que ce serait une inepsie, mais j'ai plus foi en beaucoup de choses. Je suis un peu écoeurée, blasée...En même temps, je me résouds à penser que j'ai tort. Donc je ne vais pas si mal que ça... Reste à me prouver à moi même que j'ai tort.   

    Je ne sais plus rien. Je suis dans le flou. J'aime bien sentir que je maîtrise rien, que je dois laisser faire le temps. ça a un côté jouissif je dois dire. (je suis résolument très lâche.)
Et là je maîtrise rien. Mais c'est pas aussi plaisant que ça parce que je suis dans un flou total.c'est le revers de la médaille. En ce moment je suis pourtant dans une période décisive où il faut que je fasse des choix moi-même. c'est dur. Personne ne m'aide pour ça mais en même temps personne ne "peut" m'aider.
Est ce qu'il faut penser à l'avenir ? Autrement dit est-ce que je dois pourrir mon présent en pensant à l'avenir ou pourrir mon avenir en pensant au présent ? quelle est la moins mauvaise solution...
il y a surement des personnes plus poisseuses que moi, je me plains pour rien. (je suis lâche, j'ai besoin de me rassurer)

    Je crois que j'ai fait une connerie ce matin. En même temps j'ai agi très spontanément après une montée de gaz...peut-être que je n'aurais pas dû. Ce qui est fait est fait. C'est exactement ce que se disent les lâches pour se rassurer.
J'ai un peu menti. J'en ai rajouté. Mais de toute façon ça n'aura aucun impact puisque je ne connais pas cette fille, qu'elle ne me connait pas  et qu'on ne se connaitra jamais... Autant lui dire tout ce que je pense sans remord. Au début je voulais lui dire d'aller se faire foutre, puis je me suis dis que je devais être plus polie et donc "de la prier" d'aller se faire foutre. Mais finalement j'ai imaginé qu'elle me prenne au mot et la vision d'une situation affreuse m'est venue à l'esprit , alors j'ai préferé jouer les lâches et lui faire porter le chapeau de ce qui est en train de m'arriver. Honnêtement c'est pas faux du tout : elle en est pas l'entière responsable mais elle y est pour quelque chose oserai-je dire.
Alors voila Flora, ceci n'est pas une menace, juste un coup de rage jeté en l'air...(ou plutôt dans ta direction...)

    Il se trouve que ça s'est arrangé. Je ne sais par quel miracle mes scénarios étaient trompeurs et la réalité m'a empli dans sa sphère fabuleuse. je suis dans la béatitude la plus complète...(j'ai envie de me dire ta gueule)
J'ai passé une très mauvaise nuit. J'étais heureuse de me réveiller.
Et là aux alentours de 13h : moment de pur bonheur, désillusion positive, comme un jet d'eau froide dans le désert. Soulagement intense et orgasmique.
"Allo Éloise ? il est avec toi ?"
Bizarre d'entendre sa voix après m'être imaginé les pires situations...
Je ne sais pas trop quoi dire de plus. L'excès dans les paroles n'est jamais bon. Trop de paroles tuent les paroles.

    je ne sais pas par quoi commencer.
malheureusement il faut toujours un commencement.
Et une fin.
mais j'espère que je n'en suis pas à la fin.
je ne suis qu'une pauvre conne qui ne sait pas s'exprimer.
bon c'est pas grave, il faut toujours se relever quand on tombe et recommencer again and again.
alors je vais recommencer; même si j'ai toujours pas commencé...
en un mot: je me sens larguée.(merde 4...)
jérémy m'a vigoureusement rafraichie en me foutant une claque mémorable.