chapitre 2

    Ca mène peut-être pas à grand chose de dire ça mais j'en ai ras le cul. J'en ai marre des obligations, des devoirs, des principes, de devoir réfléchir, d'être seule le soir, d'être paumée, des institutions administratives, des gens qui sourient pas, des gens qui sourient, des gens qui me regardent, des gens qui travaillent, des gens motivés, des gens sûrs d'eux, des gens en général peut-être... Mais sans les gens, je serai encore plus paumée. Ou peut-être pas parce qu'il n'y aurait pas de normes et donc pas d'infuence, pas de modèle social, affectif, pas de concurrence, compétition, pas de loi du plus fort, pas d'affligence, pas de "m'as tu vu"... ca peut être mieux.
J'aime pas les gens autour de moi. J'aime personne vraiment en fait. Ca a l'air cruel de dire ça mais je pense qu'il y a une part de vérité. Bien sûr tout est relatif . C'est plutôt que je me force à ne pas les aimer. En réalité, je pense que je peux pas vivre sans eux. Et c'est cette contradiction qui me perturbe. Je sais pas si je peux aimer les gens. Je sais pas si j'en suis capable, parce que beaucoup de choses me dégoûtent à travers eux. Je dirais pas que je suis dégoûtée de la vie parce que ce serait une inepsie, mais j'ai plus foi en beaucoup de choses. Je suis un peu écoeurée, blasée...En même temps, je me résouds à penser que j'ai tort. Donc je ne vais pas si mal que ça... Reste à me prouver à moi même que j'ai tort.